homme parasportif basket fauteuil, en fauteuil roulant, souriant
©D-Echelard

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Le bien-être des parasportifs : un facteur nécessaire mais non décisif de la performance

Le bien-être global est ici défini à travers quatre dimensions : psychologique (acceptation de soi, relation avec l’entraîneur, autonomie dans la pratique, maîtrise de l’environnement sportif, objectifs sportifs, développement personnel), social (relations avec les autres sportifs et parasportifs), subjectif (satisfaction au niveau des performances, satisfaction du suivi médical, émotions positives) et physique (mesuré de manière inversée : on parlera alors ici de niveau d’épuisement physique et émotionnel). Contrairement aux idées reçues, le bien-être dans son ensemble ne semble pas être un déterminant de la performance pour l’échantillon de parasportifs étudiés dans cette enquête. C’est lorsque l’on regarde de plus près chaque dimension du bien-être, de manière indépendante, que l’on peut constater que seuls le bien-être social et le bien-être physique pourraient jouer sur les performances.

Un suivi psychologique au service du bien-être

Toutefois, entretenir un certain niveau de bien-être permettrait aux parasportifs de se focaliser sur l’évolution de leur propre pratique sportive. Ainsi, selon Nicholls (1989), lorsque les buts « motivationnels » sont orientés vers la progression des performances (ce qu’il nomme les « buts de maîtrise ») plutôt que sur des comparaisons avec d’autres parasportifs (« les buts de compétitions »), ils seraient favorables aux perceptions de réussite et de compétences. Un niveau de bien-être ou plutôt d’équilibre du parasportif, qui peut également être appuyé par un suivi psychologique régulier. Aujourd’hui, seul un parasportif interrogé sur trois dit réaliser un suivi psychologique régulier. Par ailleurs, le stress des compétitions peut se révéler être une menace pour le bien-être et l’équilibre du parasportif. Pour y faire face, les athlètes ont su développer des stratégies d’adaptation au stress, parmi lesquelles seul l’isolement social pourrait permettre d’accroître la performance lors des épreuves sportives.
deux femmes parasportives se tapent dans la main pendant un match de badminton
©G-Picout

L'identité athlétique, un facteur de motivation et de réussite

En revanche, « l’identité athlétique », c’est-à-dire « le degré auquel la personne s’identifie au rôle de sportif » apparaît comme l’un des facteurs de motivation et de réussite décisifs chez les parasportifs interrogés. L’identité athlétique, plutôt positive pour l’échantillon, est constituée de quatre dimensions : l’identité personnelle (importance et signification de son rôle de parasportif), l’identité sociale (appartenance à un groupe), les émotions (positives ou négatives), l’exclusivité (importance du sport par rapport aux activités).
Un lien positif qui s’explique aisément : une identité athlétique forte conduit à plus de confiance en soi, une meilleure image de soi-même (Skucas, 2014), à des objectifs liés à la réussite et la motivation à atteindre ces objectifs (Guerrero, 2018).

Si le bien-être n’est globalement pas un facteur déterminant dans la progression de la performance du parasportif, l’enquête montre qu’il existe néanmoins une relation positive, et donc- favorable, entre le niveau de bien-être, l’orientation motivationnelle, l’identité athlétique, et le niveau de performance.

5 recommandations

Le rapport met l’accent sur la nécessaire prise en compte de la dimension psychologique dans le sport paralympique, afin de favoriser l’équilibre du parasportif. Comment ? En activant les mécanismes suivants :

  • Renforcer les accompagnements psychologiques individualisés déjà existants pour les parasportifs de haut niveau.
  • Développer des actions de communication au sein des staffs pour mieux prendre en compte la dimension psychologique dans la performance paralympique.
  • Encourager les formes de sociabilité (entre les parasportifs et les membres du staff ou entre les membres du staff), structurées autour d’une confiance réciproque et générant un sentiment de bien-être, notamment social.
  • Favoriser l’identité athlétique, c’est-à-dire que les parasportifs puissent se reconnaître et être reconnus d’abord et avant tout comme des sportifs, par des actions de communication.
  • Renforcer les dispositifs existants perme de professionnaliser les sportifs paralympique.

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Synthèse 2

Entraîneurs, assistants, guides et pilotes :
l’environnement de proximité des sportifs paralympiques,
des relations qui comptent

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