homme parasportif course vélo sur piste
©G-Picout

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Performances et environnements sportifs de préparation : des conditions d’entraînement contrastées

Cette partie du rapport s’intéresse aux conditions de préparation et d’entraînement des parasportifs et en quoi elles peuvent influer – positivement ou négativement – sur leurs performances. En effet, les conditions de préparation des sportifs paralympiques, qui comprennent les entraînements quotidiens et les stages nationaux, apparaissent comme très inégales entre les parasportifs interrogés. Plusieurs dimensions, qui diffèrent selon les sportifs, sont alors à prendre en compte telle que la nature de leur handicap et/ou leur discipline sportive, et jouent sur leurs performances.

La disponibilité des parasportifs, élément décisif pour une préparation efficace

La disponibilité, entendue comme « l’entière possibilité, en termes de temps, pour un individu de mobiliser les facultés (corporelles et mentales) dont il dispose et qui sont requises pour s’adonner à une activité donnée dans un contexte précis », constitue un élément central pour une préparation efficace des parasportifs. Si tous déclarent s’entraîner au moins une fois par semaine, le nombre de séances d’entraînement dépend de leur disponibilité et de celle de leur entraîneur. Et cette disponibilité est elle-même conditionnée par le financement de l’activité sportive : les parasportifs et/ou entraîneurs qui sont rémunérés pour s’entraîner ou entraîner peuvent se consacrer entièrement à la préparation sportive. En revanche, ceux qui sont contraints de travailler à côté de leurs activités sportives – car leur sport n’est pas rémunérateur –, doivent réussir à se dégager du temps pour leur entraînement et/ou leur pratique. Cependant, il existe des dispositifs (publics et privés) permettant aux parasportifs d’aménager leur emploi du temps et se consacrer davantage à leur pratique, mais dont les modes de fonctionnement semblent peu connus par les parasportifs et leur entourage.
homme fauteuil entrainement basket dans un gymnase
©D-Echelard

La discipline sportive conditionne le temps consacré à la préparation sportive et la fréquence des stages d’entraînement

  • Un temps consacré à la préparation sportive dépendant de la discipline

Sur l’échantillon de parasportifs interrogés, le volume horaire moyen consacré à la préparation sportive est de 17 heures par semaine, un temps hebdomadaire qui peut varier du simple au double selon la discipline, par exemple un para haltérophile s’entraîne en moyenne 25 heures par semaine. De nombreuses raisons expliquent ces disparités : la disponibilité des structures sportives (notamment la fermeture des gymnases en raison des mesures anti-Covid19), la distance entre le club sportif et le domicile du parasportif, une préparation physique réalisée individuellement à domicile et non dans le cadre d’un entraînement en club.

  • La fréquence des stages d’entraînement qui diverge également selon la discipline exercée

En moyenne, les parasportifs interrogés effectuent 6,2 stages par an, mais par exemple en para tir à l’arc le nombre de stages annuels chute à 3,6 stages, alors que pour le para tennis de table, les parasportifs vont effectuer 11,5 stages chaque année. Une disparité qui s’explique aussi aisément : certaines disciplines privilégient les entraînements quotidiens avec les entraîneurs personnels plutôt que les stages, ou encore le développement du nombre de stages serait lié à l’augmentation des budgets de fonctionnement dans certaines disciplines.

Des variables au niveau individuel à prendre en compte

En plus des dimensions liées à la discipline, il faut bien mesurer l’importance de certaines variables, qui dépendent moins du sport exercé que du type/niveau de handicap du parasportif et de son environnement sportif, et donc qui diffèrent d’un sportif à l’autre et vont influer sur la qualité de la préparation :

  • Le temps de préparation avant et après l’entraînement ;
  • Le fait de disposer d’une structure d’entraînement adaptée à son handicap ;
  • L’autonomie pour se rendre à la structure sportive, la proximité de cette dernière par rapport au domicile, et donc le temps de trajet pour s’y rendre.

Gagner du temps pour mieux performer

Optimiser son emploi du temps, pour pouvoir se consacrer davantage à la préparation, serait une des clés de la performance. En effet, les parasportifs aux niveaux de performance les plus élevés sont ceux qui ont réussi à organiser leurs entraînements à proximité de leur domicile ou de leur lieu de travail, ou même à aménager une salle d’entraînement à leur domicile.

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Synthèse 4
Expérience et spécialisation, des facteurs clés de la performance des parasportifs

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